Top 10 des races de chien russe

Les races de chien russe ont été sélectionnées pour diverses aptitudes telles que la garde du bétail, la chasse ou encore pour tirer des traîneaux. La plupart sont des chiens robustes, capables d’affronter le froid glacial de l’hiver russe. Si certains sont très populaires comme le Husky Sibérien et le Samoyède, d’autres sont rares et étonnants. Découvrez notre top 10 des races de chien russe :

1. Le Husky Sibérien

Husky Sibérien
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Le Husky Sibérien descend des chiens de la tribu Inuit des Chukchis (ou Tchouktches), peuple autochtone de la région du fleuve de Kolyma dans le nord de la Sibérie. Ces éleveurs de rennes semi-nomades l’utilisaient pour tirer les traîneaux il y a plus de 2000 ans. On retrouve d’ailleurs ses traces plus de 200 ans avant J.-C.

Il fut introduit au Canada en 1909 par un marchand de fourrure pour faire des courses de chiens de traîneaux où il s’imposa rapidement grâce à sa légèreté, sa rapidité et son endurance. En langage canadien Husky signifie « enroué » qualifiant globalement les chiens de traîneaux qui ont la voix rauque.

Ce magnifique chien russe aux yeux envoûtants est ensuite arrivé aux Etats-Unis en 1925 où débuta son élevage. La race fut reconnue officiellement en 1930 par le Kennel Club et en 1966 par la FCI (Fédération Cynologique Internationale). Il arriva en France en 1972 où il fait désormais partie des races de chiens préférées des Français.

Le Husky Sibérien est très proche de ses maîtres, gentil et joueur avec les enfants. Il se montre particulièrement intelligent et sociable. 

Ce chien, qui a la particularité de hurler comme les loups, peut difficilement vivre en appartement. Il a en effet besoin de beaucoup d’exercice physique et peut facilement vivre à l’extérieur. Il a du mal à rester seul trop longtemps et a donc besoin de maîtres disponibles.

L’apprentissage du rappel doit être maîtrisé car le Husky est fugueur et chasseur de nature. Il est encore très utilisé aujourd’hui pour les courses de chiens de traîneaux et d’autres disciplines sportives comme le canivtt ou le canicross.

2. Le Samoyède

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Ce superbe chien russe blanc est le plus ancien de Sibérie. Ses origines datent de plus de trois millénaires. Les Samoyèdes, un peuple nomade de Sibérie occidentale, l’utilisaient pour garder et conduire les troupeaux de rennes lors des migrations sous des températures glaciales.

Les Anglais l’ont découvert et utilisé les premiers pour des expéditions polaires vers 1880. Il doit notamment sa popularité au grand explorateur Robert Scott. L’élevage du Samoyède débuta en Angleterre où le premier standard de la race fut rédigé en 1909 et le club créé en 1920.

C’est l’une des races de chien russe de taille moyenne les plus populaires.

Ce chien au sourire si caractéristique est doux, affectueux, très proche de ses maîtres et des enfants de la famille. Bien que sociable, il conserve un caractère indépendant mais ne doit pas rester seul trop longtemps au risque de devenir destructeur ou de creuser des trous dans le jardin.

Sportif accompli, il a besoin de beaucoup d’exercice physique. C’est un chien de traîneau très performant. Sa somptueuse fourrure blanche demande un entretien quotidien.  

3. Le Barzoï

Barzoï
Canarian, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Les origines du Barzoï, ou Lévrier Russe, remontent à près de 9 siècles en Russie. D’abord élevé au 13ème siècle pour les courses au lièvre, il fut le compagnon de grandes familles russes à partir du 15ème siècle. Tsars et nobles l’employaient pour la chasse au loup, au lièvre et au renard.

Ce beau chien d’aristocrate a failli disparaître durant la révolution russe de 1917. Heureusement, son élevage a pu reprendre à partir de spécimens épargnés et de chiens exportés en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle.

Le Barzoï est un lévrier puissant et très rapide, capable de faire des pointes supérieures à 55 km/h. C’est un chasseur hors pair, à la vue perçante, résolu à débusquer des proies. Il convient donc d’être prudent lors de promenades en forêt et de bien lui inculquer le rappel sous peine de le voir détaler à la moindre odeur.

Le Barzoï est un chien de compagnie calme et affectueux, très exclusif avec ses maîtres. Il peut toutefois se montrer impatient avec les enfants. Il est observateur, réfléchi et équilibré. Ce grand chien russe est naturellement méfiant avec les étrangers, ce qui en fait un bon gardien.

Sportif, il a besoin de courir très régulièrement.  

4. Le Berger du Caucase

Berger du Caucase
© PxHere

Ce chien russe géant trouve ses origines dans le Caucase. Il descendrait de croisements entre le Dogue du Tibet et des chiens autochtones. C’est le plus connu des chiens de berger russe. Il était autrefois utilisé pour garder et guider les troupeaux mais aussi pour surveiller les habitations. Il était capable de repousser des prédateurs tels que le loup et l’ours.

Son élevage sélectif commença à partir de 1920 dans l’ex-URSS puis en Allemagne. Trois types de Berger du Caucase se distinguent : « montagne » (poil long), « steppe » (poil court) et « intermédiaire » (poil mi-long). Le standard de la race a été établi en 1985.

Le Berger du Caucase est un chien équilibré, très proche de ses maîtres avec un caractère tout de même indépendant. Ce gros chien russe est un gardien accompli et courageux, distant avec les étrangers.

La vie citadine est à exclure pour ce grand chien. Il a en effet besoin de vastes espaces même s’il n’est pas un grand sportif. Une maison avec jardin lui est indispensable. Rustique et résistant au froid, il peut vivre en extérieur et monter la garde.

5. Le Petit Chien Russe

Petit Chien Russe
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Le Petit Chien Russe, ou Russkiy Toy, vient du Toy-terrier Anglais alors très répandu en Russie au 20ème siècle. L’élevage de ce dernier fut presque abandonné dans les années 1950 quand des éleveurs entreprirent de le relancer à partir de chiens qui n’étaient pas de pure race. Ils s’éloignèrent ainsi du standard du Toy-terrier d’origine.

Un spécimen pourvu de franges spectaculaires aux membres et aux oreilles naquit en 1958. Ce sera le point de départ d’une sélection rigoureuse qui conduira à la publication du standard de la race en 2006. C’est l’un des plus petits chiens au monde.

Le Petit Chien Russe est vif, intelligent et sociable. Très joueur, il est un bon compagnon de jeu pour les enfants. C’est un chien très attachant et dévoué à son maître. Malgré sa petite taille, il n’est pas peureux et s’entend bien avec ses congénères. Deux variétés existent : le poil long et le poil lisse.

6. Le Berger d’Asie Centrale

Berger d'Asie Centrale
Panegyrics of Granovetter @ Flickr

Ce splendide chien de berger est issu de nombreuses sélections datant de 4000 ans en Asie centrale, territoire qui s’étend de la mer Caspienne à l’Afghanistan, en passant par l’Oural. Il descendrait notamment du Mâtin Tibétain.

Le Berger d’Asie Centrale travaillait à la protection du bétail, des caravanes et des maisons. Son physique imposant et musclé dissuadait loups et ours de s’approcher. La race a été reconnue par la FCI en 1989.

Ce grand chien russe est calme et parfaitement équilibré. Il est affectueux envers sa famille sans toutefois être très démonstratif. Il se montre plutôt indépendant mais a besoin d’être proche de ses maîtres.

C’est un excellent chien de garde qui est naturellement méfiant envers les étrangers. Comme pour le Berger du Caucase, la vie en appartement n’est pas recommandée. Il se complaira dans un grand jardin où il pourra exercer ses capacités de gardien.

7. Le Terrier Noir Russe

Terrier Noir Russe
Petful © Flickr

Le plus grand des terriers est issu de croisements entre l’Airedale-terrier, le Schnauzer et le Rottweiler dans les années 1940 à l’initiative de l’Armée Rouge. L’ambition était de créer un chien de garde à des fins militaires, capable de pouvoir supporter les rudes hivers russes, pour la protection des bâtiments militaires. 

Le standard a été officialisé par la FCI en 1984.

Le Terrier Noir Russe est dévoué à son maître, affectueux et joueur, notamment avec les enfants. C’est un très bon chien de garde, intelligent et plein de sang-froid. Il aime apprendre et doit être stimulé tant intellectuellement que physiquement sous peine de s’ennuyer, voire d’être destructeur.

8. Le Laïka de Sibérie occidentale

Laïka de Sibérie occidentale
Томасина, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Originaire des régions du nord de l’Oural, le Laïka de Sibérie occidentale fait partie de la famille des Spitz. Il est issu de croisements entre le Laïka Chanteiska, le Laïka Mansiaka ainsi que des chiens de chasse locaux et de Sibérie occidentale.

Il a été sélectionné pour chasser dans les forêts de Sibérie. Le nom Laïka vient du mot russe lajti qui signifie “aboie”. Ces chiens de chasse aboient en effet jusqu’à l’arrivée du chasseur près du gibier.

Le Laïka de Sibérie occidentale est un chasseur avisé, polyvalent sur plusieurs types d’animaux. Il est essentiellement utilisé à ces fins en Russie. Son instinct de chasse très développé le rend difficilement apte à être un chien de compagnie et encore moins à vivre dans un appartement. 

Il a besoin de grands espaces pour se défouler et d’un maître expérimenté en raison de son fort tempérament. Il est également employé comme chien de traîneau.  

9. Le Laïka de Sibérie orientale

Laïka de Sibérie orientale
Canarian, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Ce chien russe robuste et vif est originaire des régions boisées de la Sibérie orientale et d’Extrême-Orient. Il est issu de croisements à partir de variétés de Laïki de chasse (Lamutsien, Ewenkien, de l’Amur et d’autres).

Le Laïka de Sibérie orientale est un chien de chasse à l’aise sur plusieurs gibiers. Son standard a été reconnu en 1980 par la FCI comme les autres Laïka.

Il est à la fois indépendant et très proche de ses maîtres mais peu patient avec les enfants. Doté d’un caractère équilibré, il est sociable et amical. C’est un très bon chien de garde qui aboie à la moindre alerte pour prévenir. La vie urbaine est à proscrire pour ce chien sportif.

10. Le Laïka russo-européen

Laïka russo-européen
© PxHere

Ce joli Spitz vient quand à lui de la partie européenne de la Russie. Il descend des Laïki de chasse des régions septentrionales où il était utilisé pour la chasse en forêt et pour tirer des traîneaux.

Le Laïka russo-européen est peu adapté à la vie domestique. Vif et constamment en alerte, il a besoin d’un maître averti pour parfaire son éducation. Contrairement aux précédents Laïka, il est très patient avec les enfants. C’est un chien assez exclusif avec ses maîtres.

Crédit photo : Simon Rae © Unsplash

Reda Atallah

Reda Atallah

Fondateur de Guide du Chien et passionné par le comportementalisme canin, je suis fasciné par l’extrême bienveillance et l'intelligence de nos amis les chiens qui nous donnent chaque jour de belles leçons de vie.

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