Les chiens auraient les mêmes émotions et sensibilités qu’un enfant selon une étude scientifique

En tant qu’amoureux des animaux et des chiens, nous sommes certains que le meilleur ami de l’homme est doté de sensibilité et d’émotions. Cela ne fait aucun doute. Mais alors que que le chien est encore considéré comme un bien matériel en France et dans beaucoup de pays, un chercheur est en train de prouver, grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), que les chiens ont le même degré de sensibilité et d’émotion que nous les humains au stade de l’enfance.

Gregory Berns, professeur en neuro-économie à l’Université de Emory à Atlanta (États-Unis), s’est lancé le défi de comprendre et analyser les émotions du chien à travers l’analyse de son cerveau, aidé d’un scanner. Grâce à ses collègues et son ami et éducateur canin Mark Spivak, l’expérience a pu aboutir au bout de deux ans.

Le chercheur a analysé le cerveau des chiens grâce à l’imagerie par résonance magnétique, l’IRM, pour comprendre les réactions de nos chiens face à certains stimulis. Comme les chiens ne parlent pas, il était difficile de mesurer leurs émotions scientifiquement, en tout cas jusqu’à cette incroyable expérience.

C’est donc avec sa chienne nommée Callie, un croisé terrier, que débute l’expérience que le chercheur détail au New York Times. Gregory Berns a entraîné sa chienne à entrer dans un scanner pendant plusieurs semaines avec son ami éducateur canin. L’ergonomie du scanner a été pensée et réalisée pour accueillir des chiens.

À base de méthodes douces, l’expérience s’est voulue respectueuse du chien, sans sédatifs ni contraintes. Le chercheur a même fait signer un document ressemblant à celui donné aux parents lorsque des enfants entrent dans un scanner.

En somme, si le chien ne se sentait pas bien parce qu’il présentait des signes d’agitation ou de peur, son maître pouvait à tout moment arrêter l’expérience. Rappelons qu’il n’y a pas eu d’anesthésie, le but étant d’observer un cerveau en total éveil.

L’expérience, qui a réuni douze chiens, permet au chercheur d’avancer que nos amis canidés pourraient avoir le même degré de sensibilité et d’émotions que nous les humains, au stade de l’enfance. Quand on se souvient du nombre d’émotions qui nous ont traversé étant enfant, il est tout de même formidable de reconnaître scientifiquement cette capacité chez le chien. En effet, grâce notamment à deux signaux de la main envoyés au chien durant l’expérience, il a été déterminé qu’une zone commune du cerveau chez les humains et les chiens était stimulée. Le chercheur explique :

Beaucoup de choses similaires qui activent le noyau codé chez l’humain, associées à des émotions positives, activent également le noyau codé du chien. Cette capacité nous oblige à repenser la façon dont nous traitons les chiens. Les chiens sont aussi des personnes.

Cette zone, appelée noyau caudé, nous permet de réagir avec grande émotion à l’amour, la nourriture ou encore l’argent. Chez le chien, cette zone déclenche des émotions similaires qui sont liées à l’amour ou encore à l’attachement. En observant cette zone du cerveau, les chiens réagissent par exemple à l’odeur humaine qui les stimule à nous faire la fête lors de notre retour, alors que nous sommes parti seulement un court instant, ou encore à l’odeur de la nourriture.

C’est donc une formidable découverte scientifique qui vient appuyer l’expertise de l’observation comportementale des animaux en général puisque cette zone du cerveau est commune à beaucoup d’autres animaux. Elle prouve donc que nos chiens sont bel et bien dotés d’émotions, d’amour, d’attachement ou encore d’une sensiblité similaire à celle d’un enfant. De quoi prouver aux plus septiques la véritable place que doivent occuper nos chiens dans la société : des êtres vivants dotés de sensibilité et non des biens matériels comme les considère la loi, ce qui entraîne des dérives comme les chiens de laboratoire ou encore les usines à chiots.

Crédit photo : Chiemsee2016 @ Pixabay

Reda Atallah

Reda Atallah

Fondateur de Guide du Chien et passionné par le comportementalisme canin, je suis fasciné par l’extrême bienveillance et l'intelligence de nos amis les chiens qui nous donnent chaque jour de belles leçons de vie.

17 commentaires

  1. Il faudrait faire une pétition au président de la république,pour faire voter une loi.
    L’espoir fait vivre,ou mourir.

    • Bonjour Blanc, hélas le gouvernement reste muet sur ce point comme sur la question de la catégorisation des chiens. Mais à force de pétitions et d’insistance il faut garder espoir que ces lois soient modifiées.

  2. Il est évident que les chiens ressentent énormément de choses, ce sont des animaux très sensibles. Ils ont beaucoup d’amour à donner et n’attendent rien en retour. Ce genre de chose n’est pas assez mis en avant aujourd’hui et cet article nous rappelle à quel point ils peuvent être fragiles sur le plan émotionnel 🙂

  3. C’est valable non seulement pour les chiens, mais pour tous les animaux. En tout cas, c’est évident quand on considère ceux qu’on appelle « mammifères supérieurs ». Même s’ils ne réagissent pas forcément aux mêmes stimuli que les chiens car plus indépendants de l’homme, il n’empêche que n’importe quel propriétaire de chats, de chevaux, etc., pourra confirmer sans hésitation aucune que ses animaux ont des émotions, et même des émotions très fortes. Ce n’est pas seulement le statut du chien, mais le statut de l’animal qu’il faut changer.

    • Absolument d’accord, c’est le statut de l’animal qu’il faut changer. Nous parlons ici de chiens, certes, mais beaucoup de nos articles sont valables pour les chats, chevaux, animaux de compagnie et animaux en général, bien sûr.

    • Exactement ! ce qui nous rapproche de l’animal (que nous sommes quand même) c’est cette capacité à ressentir; et même si l’animal est quelque peu différent de nous, cette différence le rend attachant par là même qu’il n’est pas doté de parole et que c’est à nous qu’il appartient d’essayer de comprendre en l’observant avec intérêt et amour. Ce qui m’étonne, c’est qu’il puisse exister encore des sceptiques à ce sujet ! A moins que ce scepticisme ne les dédouanent de toutes les exactions qu’ils se permettent parfois au nom d’une soit-disant supériorité, étayée par le statut actuel de l’animal en tant que « bien meuble » !

      • oui , tout à fait fanette , pourrions nous correspondre , cela me ferait grand plaisir , je suis elisabeth seiter sur facebook , je vous accepterai comme amie , etes vous ds le domaine medical veto ?

  4. Je suis tout a fait d’avcord avec cette article. Mon chien n’est pas aperçu comme un chien mais un membre de la famille. Que se soit moi, mes parents nous ne pouvons nous privee de sa presence car celle ci est indispensable. Mon chien est tres chouchouter. Il est un peu le bebe de la famille. Pourtant il n a pas eu d education particuliere mais a lui seul il nouus aime et noisle rressentons. Alors respecter les chiens est une choose primordial.

  5. Ça j en suis certain aussi j ai 3 chiens (American Pitbull),et, dans leurs regards voit très bien au ils ressentent les choses aussi bien que nous « bêtes hommes » que nous sommes ! Perso, autant j ai de la compassion pour un chien autant l homme je m en contrefous

  6. Moi mon chien c est mon bébé y fait parti de la famille ma mère a son rôle de mamie mon frère son rôle de tonton et moi je suis sa maman et j en prend soin jamais je ne pourrais l abandonner ou lui faire du mal et quand je lui parle on se comprend on a un code entre nous et je lui est appris à faire un clin d oeil et un geste et y c se que je veut donc oui vous avez raison il ne leur manque plus que la parole

  7. Depuis ma tendre enfance, j’ai un lien très fort avec le chien : écoute, amour inconditionnel, partage. Je pense que le chien (comme d’autres animaux) est dans notre vie pour nous aider à évoluer vers notre bien-être. Respectons-le et apprenons à écouter ses messages… Il a tant de choses à nous révéler pour notre expansion.

  8. J’ai toujours eu des animaux. ..chiens, chats, chèvres, lapins. ..ils ont tous un point commun:ils s’expriment par leur regard. ..c’est par observations, que l’on constate leurs émotions. ..et leur réflexion, qd ils vous observent.

  9. J’en étais certaine. Voici mon expérience. J’avais une golden retriver, elle a eu des bébés. J’en ai gardé un, croisement golden et labrador. La veille du décès de ma chienne (elle était mourante, 13 ans), son bébé âgé de 5 ans était couché sur la hanche de sa mère. On pleurait toute la famille autour d’elle. A ce moment j’ai remarqué que des larmes coulaient des yeux de son bébé. S’était très émouvant et très surprenant. J’ai compris qu’il avait des sentiments d’attachement et de sensibilité.

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