Top 11 des races de chien japonais

Les races de chien japonais sont de véritables « trésors nationaux » au Pays du Soleil levant. Beaucoup de ces races sont très anciennes et ont failli disparaître lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais grâce au travail d’éleveurs passionnés, elles ont été sauvegardées et pour la plupart classées « Monument naturel » au Japon. Découvrez notre classement des 11 races de chien japonais les plus populaires :

L’Akita Inu

Chien japonais Akita Inu
© Fotolia – Юра Добро

Véritable fierté des japonais, l’Akita Inu ou Akita Ken est le chien japonais le plus populaire du monde. Ses origines sont très anciennes et mystérieuses comme celles des habitants de la province d’Akita d’où il tire son nom. Au 17ème siècle, au début de l’ère Edo, ce descendant du « Matagi-Inu » était utilisé pour la garde des propriétés et pour la chasse au gros gibier tels que les ours et les cerfs.

L’Akita Inu était un chien de « luxe » réservé à l’élite, aux nobles et à la famille impériale. Il disposait même de ses propres domestiques. Dès 1868 des croisements avec le Tosa Inu et le Mastiff permirent de rendre la race plus grande et plus puissante.

Malheureusement l’Akita fut utilisé par la suite pour des combats de chiens qui ont été interdits en 1908. Ce grand chien japonais fut déclaré « Monument naturel » ou « Trésor national japonais » en 1931.

L’Akita Inu est un chien d’une fidélité incommensurable telle qu’en témoigne l’histoire d’Hachi-Ko. Très proche de ses maîtres, il se montre affectueux et doux tout en ayant un coté indépendant. Il s’entend à merveille avec tous les membres de sa famille et aime jouer avec les enfants.

L’éducation de l’Akita exige fermeté et douceur : « une main de fer dans un gant de velours ». C’est un chien très territorial avec les autres chiens, particulièrement les mâles. Il convient donc de le sociabiliser dès son plus jeune âge.

Sa socialisation doit également débuter assez tôt pour modérer sa méfiance naturelle envers les étrangers. Enfin, l’Akita est un chien de garde aguerri qui n’hésite pas à dissuader ou à intervenir si sa famille venait à être en danger. Ce magnifique nippon est de plus en plus présent dans les familles européennes. Il convient à des maîtres plutôt expérimentés et disponibles pour parfaire son éducation.

À noter : il ne doit pas être confondu avec le chien de race Akita Américain au gabarit plus massif et aux couleurs différentes.

  • sa queue est épaisse, portée haute et bien enroulée sur le dos
  • son poil est dur et droit
  • la fourrure peut être de couleur rouge fauve, sésame, bringée et blanc
  • il peut mesurer jusqu’à 67 centimètres au garrot et peser jusqu’à 50 kg.

Le Shiba Inu

Chien japonais Shiba Inu
© Unsplash – Jae Lee

Le Shiba Inu est l’un des chiens japonais les plus populaires. Ses origines remonteraient à près de 2000 ans où ses ancêtres chassaient le petit gibier et les oiseaux dans les régions montagneuses.

De 1898 à 1912, ce petit chien de chasse fut croisé avec des Pointers et des Setters Anglais importés au Japon si bien qu’il ne restait presque plus de lignées pure. Ces dernières furent sauvegardées et un standard établi en 1934. En 1937, ce magnifique primitif fut classé « Monument naturel ».

Le Shiba Inu est un chien plutôt indépendant et très proche de ses maîtres. Peu aboyeur, c’est un grand sensible qui se montre méfiant avec les inconnus et territorial avec ses congénères. Son éducation requiert tact et patience, sa socialisation doit être prononcée dès le plus jeune âge.

  • sa queue, attachée haute et bien fournie, est portée bien enroulée sur la croupe ou recourbée en faucille
  • son poil est dur et droit, le sous-poil doux et dense
  • la robe peut être de couleur rouge, noir et feu, sésame, sésame noir ou sésame rouge
  • il peut mesurer jusqu’à 40 centimètres au garrot et peser jusqu’à 10 kg.

L’Épagneul Japonais, le plus petit

Épagneul Japonais, petit chien
© Pixabay – GoranH

Les origines de l’Epagneul Japonais remontent à 732. Selon certains il aurait été offert par la Chine à l’Empereur du Japon et pour d’autres, par les Coréens. Il aurait ensuite gagné la Chine et la Corée du Nord.

Ce petit chien japonais aux grands yeux craquants fut l’hôte de « luxe » du Palais impérial où il chauffait le giron des femmes de la haute société. Il gagna ensuite l’Angleterre au 17ème siècle.

Cette race japonaise également appelé « Chin » est très douce, gaie et parfois espiègle. Proche de ses maîtres, il peut se montrer méfiant envers les étrangers. Intelligent, il aime apprendre et faire plaisir à son maître.

Bien appliquées, son éducation et sa socialisation ne posent aucun problème. Peu sportif, il vit très bien en appartement à condition d’être sorti plusieurs fois par jour.

  • sa queue est portée sur le dos, couverte d’un joli poil long et abondant
  • son poil est long, droit et soyeux
  • le pelage peut être blanc avec des tâches noires ou de rouge
  • il mesure jusqu’à 25 centimètres au garrot et peut peser jusqu’à 6 kg.

Le Spitz Japonais, un nippon tout blanc

Spitz Japonais
© Pixabay – furry_portraits

Les origines du Spitz Japonais prêtent à controverse. Certains évoquent des ancêtres communs avec le Samoyède à qui il ressemble beaucoup. D’autres avancent plus probablement une descendance du grand Spitz Allemand introduit au Japon en 1920.

Ce magnifique chien japonais blanc fut présenté pour la première fois en 1921 à l’exposition de Tokyo. Depuis, sa popularité n’a cessé de croître au Japon et dans le monde entier.

En effet, le Spitz Japonais est un chien intelligent, très affectueux et joyeux. Attaché à son maître, il se montre naturellement méfiant avec les étrangers et bon gardien. Son éducation doit être à la fois douce et ferme et sa socialisation précoce.

  • sa queue attachée haute et moyennement longue est portée enroulée sur le dos
  • son poil est très long, droit et écarté
  • la robe est blanche
  • il peut mesurer jusqu’à 30 centimètres au garrot et peser jusqu’à 5 kg.

Le Kishu, le chasseur

Kishu
© Flickr – Eser Karadag

Autrefois chasseur de cerf, le Kishu Inu est aujourd’hui chasseur de sanglier. Il tient ses origines d’anciens chiens du Japon et son nom des régions montagneuses de Kishu. Il est très populaire au Japon et peu connu dans le reste du monde. Il a été classé « Monument naturel » en 1934.

Le Kishu est un chien sportif qui a énormément besoin de se dépenser. Digne, fidèle et très affectueux, il a besoin d’un maître disponible qui saura l’éduquer avec douceur et patience. Bien que très alerte et bon gardien, le Kishu est un chien calme qui n’aboie pas à mauvais escient.

  • sa queue est fortement enroulée ou portée sur le dos en forme de faucille
  • son poil est rude et droit
  • les couleurs de robe sont : sésame, bringée, rouge, noire, noire et feu, blanche
  • il mesure jusqu’à 52 centimètres au garrot et peut peser jusqu’à 25 kg.

L’Hokkaido Ken

Hokkaido-Ken
© Fotolia – Callalloo Twisty

L’Hokkaido Ken, aussi appelé Aïnou, est un chien japonais de taille moyenne très ancien. Il a été introduit par les Aïnous (une population aborigène vivant dans le Nord du Japon) sur l’île d’Hokkaido il y a plusieurs milliers d’années.

L’Hokkaido Ken fut utilisé comme chasseur de gros gibier et notamment d’ours. La plus primitive des races de chien japonais fut déclarée « Monument naturel » en 1937.

Aujourd’hui utilisé comme chien de compagnie fidèle et adorable, il a des capacités indéniables pour la garde. Très proche de ses maîtres, il déteste la solitude. Il a besoin de maîtres disponibles et plutôt sportifs pour combler ses besoins d’exercices physiques.

L’Hokkaido Ken a tendance à aboyer beaucoup et se montre méfiant avec les étrangers. Une éducation et une socialisation appropriées permettent de rectifier les deux seuls « défauts » de ce chien de travail émérite.

  • sa queue épaisse est fortement enroulée sur le dos
  • son poil est rude et droit
  • la robe peut être de couleur bringée, rouge, sésame, noire et feu, noire, blanche
  • il peut mesurer jusqu’à 52 centimètres au garrot et peser jusqu’à 30 kg.

Le Tosa Inu, le plus gros

Tosa Inu gros chien
© 123rf – acceptphoto

Les origines du Tosa ou Tosa Inu remonteraient au 14ème siècle dans la région de Shikoku et particulièrement dans la ville de Tosa d’où il tient son nom. La race a été crée de 1868 à 1912 en croisant ainsi des chiens autochtones de Shikoku avec des Dogues Allemands, des Mastiffs, des Bulldogs et des Braques Allemands.

Des croisements avec des Saint Bernard et des Bull Terriers auraient également eut lieu. Ce chien de grande taille a malheureusement été utilisé comme chien de combat résistant et impressionnant.

Malgré son passé de chien de combat, le Tosa est un chien calme et doux. Très proche de ses maîtres, il se montre affectueux et joueur. Son éducation requiert douceur et cohérence. C’est un chien intelligent qui aime apprendre et faire plaisir à son maître. Protecteur et impressionnant, ses aptitudes en font un excellent chien de garde.

Important : le Tosa est catégorisé en France (en catégorie 2 s’il est inscrit au LOF, en catégorie 1 s’il n’est pas inscrit). Plus d’infos en cliquant ici. Il doit donc notamment porter la muselière dans les lieux publics.

  • la queue atteint le jarret
  • son poil est court, dur et dense
  • robe : rouge, fauve, abricot, noire et bringée
  • il peut mesurer jusqu’à 60 centimètres au garrot et peser jusqu’à 61 kg.

Le Kai (ou Kaiken)

Kai ou Kaiken
© Fotolia – Melissa

Surnommé « Tora Inu », qui signifie le « chien tigre », le Kai est l’une des races de chien du Japon les plus anciennes. Il est originaire du district de Kai d’où il a tiré son nom. Ce chien de taille moyenne était utilisé pour la chasse au sanglier et au cerf. La race a été classée « Trésor national japonais » en 1934.

Le Kai est un chien assez indépendant mais très fidèle à ses maîtres. Il est énergique comme beaucoup de chiens de chasse. Il requiert donc une famille disponible pour satisfaire ses besoins d’exercice physique. Réservé vis à vis des étrangers, c’est un excellent chien de garde. Ce chien au caractère affirmé a des aptitudes naturelles d’apprentissage. Son éducation est ainsi facilitée.

  • la queue est épaisse et fortement enroulée sur le dos
  • son poil est rêche et droit
  • robe : bringée noir, bringée rouge
  • il peut mesurer jusqu’à 56 centimètres au garrot et peser jusqu’à 27 kg.

Le Terrier Japonais

Terrier Japonais
© Flickr – abuellaloca

Le Terrier Japonais est issu de croisements entre des chiens de différentes races dont le Fox-Terrier à poil lisse qui fut importé des Pays-Bas au 17ème siècle, de l’English White Terrier aujourd’hui disparu et de petits chiens d’arrêt autochtones.

Utilisé comme ratier et rapporteur de gibier, il fut avant tout un animal de compagnie agréable. Il était apprécié des dames de la haute société dans des villes portuaires telles que Kobe et Yokohama. Le développement de la race commença réellement en 1920 et le type définitif fixé en 1930.

Le Terrier Japonais est un chien vif et gai, qui adore se dépenser en jouant. De fait, il est un compagnon de jeu infatigable pour les enfants de la famille. Proche de ses maîtres et très intelligent, il aime apprendre.

  • sa queue est fine
  • son poil est court, lisse, dense et brillant
  • robe : tricolore avec tête noire, feu et blanc, blanc avec tâches / plages noires ou fauves sur le corps.
  • il peut mesurer jusqu’à 33 centimètres au garrot et peser jusqu’à 6 kg.

Le Shikoku Ken

Shikoku Ken
© 123rf – anahtiris

Le Shikoku Ken, également appelé chien de Kochi ou Kochi Ken, tient ses origines d’anciens chiens du Japon présents dans la région montagneuse de Kochi. Il a été élevé principalement pour la chasse aux sangliers.

Ce chien de taille moyenne comportait trois variétés issues de trois régions différentes d’élevage : Awa, Hata et Hongawa. Cette dernière, assez reculée, conserva les lignées les plus pures. Le Shikoku a été déclaré « Monument naturel » en 1937.

Agile, énergique et endurant, le Shikoku est un très bon chien de chasse. D’ailleurs, il n’est quasiment employé qu’à ce rôle au Japon. C’est également un bon chien de compagnie dont l’énergie débordante doit être canalisée par de nombreuses sorties et activités sportives. C’est un chien robuste qui a besoin de grands espaces.

  • sa queue est enroulée en forme de faucille
  • son poil est rude et droit
  • robe : sésame, sésame noir ou sésame rouge
  • il peut mesurer jusqu’à 52 centimètres au garrot et peser jusqu’à 20 kg.

Le Husky de Sakhaline

Husky de Sakhaline
武藏, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Le Husky de Sakhaline est appelé aussi chien de l’île de Sakhaline, dont il est originaire, ou Karafuto-ken. C’est le seul chien de traîneau originaire du Japon. Ce chien très rare et en voie de disparition aujourd’hui, a été identifié seulement à partir du 20ème siècle. C’est essentiellement un chien de travail utilisé pour tirer les traîneaux, chasser ou garder.

Le Husky de Sakhaline est un chien indépendant qui vit bien en meute à l’instar des chiens nordiques. Très sportif, il a besoin de grands espaces pour se dépenser et courir. Il est attaché à son maître et se montre proche des enfants de la famille. Peu d’élevages existent et son standard n’est pas défini.

  • la queue est droite et longue, couverte de poils épais
  • ses poils peuvent être mi-longs ou courts
  • plusieurs couleurs de robe existent
  • il peut mesurer jusqu’à 66 centimètres au garrot et peser jusqu’à 40 kg.

Combien coûte un chien japonais ?

Le prix d’achat d’un Shiba Inu ou d’un Akita Inu débute à 1000 € pour un chien inscrit au LOF et peut monter jusqu’à 2500 € pour les plus belles lignées. Le prix varie en fonction du sexe, de la couleur de la robe (les chiens blancs, plus rares, sont généralement vendus plus chers) et de la renommée de l’élevage. Privilégiez les éleveurs sérieux et évitez à tout prix les animaleries !

Devant leur popularité grandissante de ces dernières années, les chiens de race japonaise n’échappent pas à la dure réalité de l’abandon. Ils sont nombreux à attendre d’être adoptés dans les refuges. Le coût de l’adoption se situe entre 130 et 250 € selon les structures.

Le prix de l’entretien, entre une alimentation de qualité, les frais vétérinaires et les accessoires et jouets s’évalue à 1000 € par an.

Quel nom pour un chien japonais ?

Les éleveurs choisissent souvent des noms originaux et typiques du Japon. En fonction de l’année de naissance, une lettre de l’alphabet sert de première lettre au prénom pour l’inscription au LOF. Découvrez notre sélection de noms originaux pour votre futur compagnon :

Pour une femelle :

  • Aiko
  • Azumi
  • Chiyo
  • Eiko
  • Hatsu
  • Kimi
  • Kyo
  • Masami
  • Miya
  • Nara
  • Sachi

Pour un mâle :

  • Akito
  • Eizo
  • Genjiro
  • Hachi
  • Haku
  • Hiro
  • Jiro
  • Jun
  • Katsuro
  • Shuji
  • Taiki

Hatchi, un film émouvant

Hatchi est un film sorti en 2009 basé sur l’histoire vraie de Hachiko, l’Akita Inu le plus connu du Japon. Pendant des années, Hachiko accompagnait son maître, un professeur de l’Université de Tokyo, à la gare de banlieue de Shibuya. Il revenait le chercher chaque après-midi.

Mais un jour, le professeur nommé Parker et interprété par Richard Gere, décède d’une crise cardiaque. Pendant des années et jusqu’à sa mort, Hachiko continuera d’attendre chaque jour désespérément son maître à la gare. Les habitants, pris d’affection pour ce chien à la fidélité sans faille, le nourrirent.

Son histoire émouvante fit le tour du monde. Hachiko fut empaillé et conservé au Musée national des Sciences. Deux statues furent construites en son honneur dans les gares de Shybuya et d’Odate. Découvrez la bande annonce de ce film très touchant :

Crédit photo : © Pixabay – kazzzsat

Reda Atallah

Reda Atallah

Fondateur de Guide du Chien et passionné par le comportementalisme canin, je suis fasciné par l’extrême bienveillance et l'intelligence de nos amis les chiens qui nous donnent chaque jour de belles leçons de vie.

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