Des vidéos et photos d’actes de cruauté envers les animaux sont de plus en plus présentes sur la toile et les réseaux sociaux tels que Facebook, suscitant indignation et écœurement. L’utilisation et l’accessibilité accrue aux réseaux sociaux permettent aux auteurs de ces actes intolérables de les diffuser fièrement au plus grand nombre, sous couvert « d’anonymat ».
Beaucoup ont le réflexe de demander la suppression de ces contenus à Facebook ou YouTube, pour ne citer que ces deux réseaux populaires, mais est-ce la seule solution et est-elle efficace ? A quelles autorités s’adresser pour que les auteurs soient poursuivis et condamnés ?
Des actes de cruauté envers les animaux de plus en plus diffusés sur internet
Nous l’avons hélas constaté en début d’année avec Oscar, ce chat violenté par un dégénéré dont l’acte odieux avait été filmé et la vidéo postée sur Facebook ou encore récemment avec les photos d’un chien dans une machine à laver en marche publiées sur ce même réseau social. Les exemples ne manquent pas et vous êtes probablement tombé un jour sur l’une de ces vidéos ou photos insoutenables que certains partagent avec allégresse et perversité.
D’autres, croyant bien faire, partagent ces vidéos pour les dénoncer mais finalement, contribuent également à leur diffusion massive sans le vouloir. Alors que faire pour que ces vidéos ne se propagent pas sur la toile et mettre fin à cette surenchère de la maltraitance animale souvent impunie ?
Demander la suppression de la vidéo au support de diffusion, une bonne solution ?
Nous prenons ici l’exemple de la vidéo mais ceci est valable pour des photos et des propos incitant à la cruauté envers les animaux.
Les réseaux sociaux ou plateformes de partage de vidéos comme Facebook, YouTube ou encore Dailymotion permettent à leurs utilisateurs de signaler des contenus choquants. Sur Facebook, une lien « signaler » est présent à coté des vidéos. De la même façon, un bouton « signaler » est disponible sous le lecteur vidéo de Youtube. Facebook est loin d’être réactif pour supprimer du contenu illégal ou violent, du moins ayant trait à la cruauté envers les animaux, et il faudra beaucoup de signalements pour espérer voir une vidéo supprimée par le célèbre réseau social. Youtube est un peu plus réactif même s’il faudra là aussi s’armer de patience.
En plus d’un délai de modération très long, faire retirer une vidéo de maltraitance animale sur ces réseaux ne fera pas condamner son auteur qui verra au pire son compte supprimé et pourra en créer un nouveau en toute impunité. En outre, une fois la vidéo supprimée, la constatation du délit par les enquêteurs sera plus ardue en l’absence de cette preuve. Alors à quelles autorités se référer pour dénoncer ces cas de maltraitance et de cruauté envers les animaux ?
La nécessité de signaler ces actes aux autorités qualifiées
Les auteurs de ces actes ignobles pensent être à l’abri de la justice sous couvert de l’anonymat supposé d’internet et des réseaux sociaux. Mais grâce à des services d’enquêteurs spécialisés comme la plateforme PHAROS en France ou l’organisation Interpole à l’international, ces responsables d’actes de cruauté envers les animaux peuvent être identifiés et condamnés :
En France : la plateforme PHAROS
Crée en 2009 par le ministère de l’intérieur, la Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements permet aux internautes de signaler des comportements illicites sur internet telles que des vidéos violentes, xénophobes, des contenus pédophiles ou encore des escroqueries. Ce service, qui appartient à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, recueille les signalements, les traite et les oriente vers les services enquêteurs qualifiés. Le signalement peut se faire de façon anonyme.
C’est grâce aux signalements d’internautes sur cette plateforme que l’auteur d’actes de cruauté sur le pauvre chat Oscar a été identifié et interpellé par les services de police de Marseille, l’enquête ayant conduit à sa condamnation à un an de prison ferme.
Adresse web de la plateforme PHAROS : internet-signalement.gouv.fr
A l’international : Interpol
Interpol est la plus grande organisation internationale de police au monde avec 190 pays membres dont le but est de faciliter la coopération policière internationale. Pour des actes de maltraitance ou de cruauté envers les animaux commis hors de France, vous pouvez contacter Interpol via le formulaire de contact du site de l’organisation (en anglais).
Renseignez ensuite votre adresse Email, le sujet (en l’occurrence « signalement d’un acte de maltraitance ou cruauté envers un animal sur Facebook » par exemple), joignez votre message explicatif et surtout l’adresse url du contenu dénoncé (faites un copier-coller de l’adresse web inscrite dans la barre de votre navigateur internet). Si vous ne parlez pas anglais, ne vous en faites pas, vous pouvez tout à fait envoyer votre signalement à la plateforme PHAROS qui se chargera de le transmettre aux services concernés d’Interpol.
Pour conclure
Chacun de nous a une responsabilité dans le contrôle des contenus que l’on peut lire chaque jour sur internet, que ce soit sur un forum, un site, une plateforme de partage de vidéos ou sur un réseau social. Ne pas signaler de manière appropriée la diffusion de ces actes de maltraitance et de cruauté envers les animaux et donc ne pas agir correctement, équivaut à tolérer une telle barbarie.
Des outils de signalement efficaces sont à notre disposition comme nous l’avons vu avec la plateforme PHAROS ou encore avec le poids de l’organisation Interpol. A celles et ceux qui ne se soucient guère de l’abomination que constitue la cruauté envers les animaux, facilement accessible à vos enfants sur les réseaux sociaux comme nous venons de le voir, lisez cet extrait de l’article intitulé « Tueur en série et Cruauté animale ? Un lien évident » (source : Huffington Post) :
« Un examen psychiatrique effectué sur des patients qui ont régulièrement torturé des chats et des chiens, a démontré que tous présentaient des troubles importants d’agression sur les gens, comme par exemple un patient qui avait assassiné un enfant. Pour les investigateurs, une fascination pour la cruauté sur les animaux est un signal d’alarme rouge dans la vie des violeurs et assassins en série. Le fondateur de l’Unité de Sciences du comportement au FBI, Robert Ressler, a dit: » Ceux-ci ont été des enfants qui n’ont jamais appris que c’était très mal d’arracher les yeux à un petit chien ». »
Crédit photo : Tillmann Hübner © Unsplash
Bonsoir, malheureusement les humains ont toujours été cruels avec les plus fragiles qu’eux, je pense qu’il est important de laisser ces personnes mettent sur les réseaux sociaux ces vidéos tout simplement pour pouvoir les retrouver il me semble que si l’on veut savoir ce qui se passe et interpellé ces personnes il faudrait remonter à la source et faire le nécessaire pour qu’ils ne nuisent plus aux animaux, bien sur il faudrait quelques moyens financier pour mettre en place ces recherches et condamnés les individus .
Des brigades contre la maltraitance animale et on arrêtera sûrement dans la foulée des assassins e.n puissance
Malheureusement certaines photos-vidéos ou pages passent entre les mailles du filet car FB ne « trouve » pas qu’elles soient choquantes.
Selon les pays les actes de violences sont plus ou moins punis, en France se sont les victimes qui sont « coupables ». Les condamnations sont ridicules : prison avec sursis, TIG, amendes dérisoires, rappels à la loi ; alors que ces délits mériteraient des condamnations exemplaires
étant enquêtrice spa j’ai de plus en plus constaté de chien chats en soufrance du a la cruauté de leur maitre.
Mais pourquoi en augmentation c est horrible a t on enquête pour savoir a quoi c était du?
j’ai déjà signalé des vidéos choquantes de maltraitrance animal sur Facebook. Ils m’ont répondu qu’ils ne la retireraient pas car le contenu n’était pas choquant…
Qui aura un jour le cran dans nos politiciens d’accorder les mêmes chances aux chiens qu’aux humains. Les animaux sont des personnes qui ressentent les émotions comme les humains!Ils ne sont pas des jouets que l’on jette quand on n’en veut plus! Et pourquoi torturer ces bêtes qui nous apportent tant de choses (réconfort, tendresse, amour,……). Nous sommes leur avocat, ils n’ont pas la parole, on leur prend tout. Certains, dans les cirques sont maltraités, travaillent jusqu’à l’épuisement, sont prisonniers à vie……) . Il faut légiférer (des contrôles avec les achats d’animaux, contrôles sanitaires/hygiène, nourriture, maltraitance,… Nous devons respecter la liberté de certains animaux dans leur milieu de naissance afin qu’ils puissent vivre libres!!!