Les races de chien chinois comptent parmi les plus anciennes du monde. Adulés et vénérés par les moines bouddhistes tibétains pour certains, compagnons de luxe exclusifs à la cour impériale pour d’autres, les chiens chinois fascinent par leur singularité. Découvrez notre top 10 des races de chien chinois :
1. Le Chow-Chow
Les origines du Chow-Chow remontent à près de 2000 ans en Chine et restent assez méconnues. Il serait arrivé lors des invasions mongoles. C’est un descendant des chiens de type Spitz, le plus ancien. Cette race de chien chinois à la morphologie unique, compacte et massive, était utilisé pour la garde des troupeaux, la chasse, la protection des demeures et des jonques (bateaux traditionnels d’Asie) ; et bien moins reluisant, comme mets pour sa viande.
Sa fourrure dense était alors vendue. Il servit également comme chien de trait et chien de guerre. Ce n’est qu’au 19ème siècle que son élevage débuta réellement en Angleterre lorsqu’un Chow-Chow fut offert à la reine Victoria. Ce magnifique chien chinois arriva en France en 1900 pour être un chien de compagnie à part entière. Le Chow-Chow Club de France fut créé en 1920.
C’est un chien extrêmement indépendant comme beaucoup de Spitz. Son caractère est relativement affirmé et on le qualifie aisément de têtu. Son éducation demande énormément de patience, de persévérance et surtout de compréhension.
Ce n’est certes pas un chien facile à éduquer mais son maître doit composer avec sa grande sensibilité. Le Chow-Chow n’est pas très démonstratif, ce qui n’enlève en rien à l’attachement profond qu’il voue à son maître.
C’est un chien très réservé à l’égard des étrangers et bon gardien. Il peut se montrer peu tolérant avec ses congénères. Sa sociabilisation doit ainsi débuter dès le plus jeune âge. Sa langue bleu-noir, sa magnifique fourrure et son air renfrogné font du Chow-Chow le chien chinois le plus populaire au monde.
2. Le Carlin
Chien de petite taille très ancien, le Carlin était représenté sur des porcelaines antiques il y a plus de 2000 ans en Chine. Très prisé dans la Cité Interdite, il était de loin le chien préféré des mandarins. Il fut importé en Hollande par des marchands au 16ème siècle puis gagna l’Angleterre au 17ème siècle grâce à Guillaume III d’Orange.
Ces deux pays en revendiquèrent la paternité, en vain. A la suite de nombreuses sélections, le standard fut créé en 1887 et le club de race français en 1952.
Surnommé Pug (« nez camus »), le Carlin est un chien chinois très répandu dans le monde et particulièrement apprécié des Français. Il est parfaitement équilibré, doux et intelligent. Toujours de bonne humeur, il adore jouer avec les enfants et tolère très bien ses congénères.
De part son museau aplati et son crâne raccourci (chien de race brachycéphale), ses efforts physiques doivent être mesurés surtout lors des périodes de fortes chaleurs.
3. Le Shih Tzu
Ce petit chien très ancien est originaire du Tibet. Il est issu de croisements entre le Lhassa Apso, le Pékinois et d’autres chiens chinois méconnus. Shih Tzu signifie « chien-lion » d’après la traduction tibétaine car il était autrefois tondu de manière à ressembler à cet animal.
Exclusif aux palais impériaux de la Cité Interdite durant plusieurs siècles, il fut popularisé en Chine par l’impératrice Tzu Hsi qui assura l’élevage de la race jusqu’à sa mort en 1908. Au 20ème siècle, des sujets furent offerts à des diplomates anglais qui l’importèrent ainsi dans leur pays. Il gagna la France en 1953. La race fut officiellement reconnue en 1954.
Le Shih Tzu est un chien docile, très affectueux et facile à éduquer. C’est un bon choix pour un premier chien ainsi que pour les personnes âgées. Il vit très bien en appartement. Intelligent, sociable avec les étrangers et les animaux, il est un bon compagnon de jeu pour les enfants.
Cette race de chien chinois très populaire nécessite un toilettage régulier pour entretenir ses poils longs et denses.
4. Le Shar-Pei
Ce chien chinois à la peau plissée et aux muscles harmonieux a des racines méconnues qui remonteraient à plus de 20 siècles. Shar-Pei signifie « peau de sable » en chinois. Employé comme chasseur de mangoustes notamment, chien de garde dans les fermes mais hélas aussi en tant que chien de combat, il était très répandu dans les provinces qui bordent la mer de Chine.
Ses effectifs diminuèrent en 1947 à l’arrivée des communistes au pouvoir. En effet, il devint moins désirable devant une compétition grandissante de chiens de combat dans le pays. Son élevage fut ensuite relancé à Hong-Kong. Il arriva aux Etats-Unis en 1971 et en 1984 en France.
Le Shar-Pei est un chien très fidèle et affectueux qui attend la réciprocité de la part de ses maîtres. Il est particulièrement calme, notamment avec les enfants. C’est un bon gardien naturellement réservé avec les étrangers. Il faut envisager sa sociabilisation avec ses congénères précocement car il peut se montrer territorial. Son pelage si particulier demande peu d’entretien.
5. Le Dogue du Tibet
Ce descendant de l’ancien Mâtin Tibétain est l’une des races les plus anciennes au monde avec des origines remontant à 3000 ans avant J.-C. Il est à la base de la plupart des chiens de montagnes et des dogues que nous connaissons aujourd’hui.
Utilisé par les peuples nomades de l’Himalaya pour garder les troupeaux, il veille aujourd’hui encore en Asie sur le bétail et les villages contre les prédateurs et les rôdeurs. Ce gros chien chinois a gagné l’Angleterre au 19ème siècle où de nombreuses sélections ont laissé place au standard actuel. La race a été reconnue par le Kennel Club britannique en 1980.
Dans son pays d’origine, les lignées sont plus agressives (pour la garde des cheptels) à la différence de l’Occident (et particulièrement en Grande-Bretagne) où les sélections l’ont rendu plus docile et sociable, en faisant un chien de compagnie. Il est l’équivalent en France du Chien de montagne des Pyrénées très présent dans nos massifs.
C’est un chien calme, très fidèle et affectueux sans pour autant être très démonstratif. Il est indépendant et méfiant envers les étrangers. Il doit être éduqué avec patience et résolution en raison de son fort tempérament. C’est un chien de garde imposant et résolu qui agit sans détour en cas de danger pour sa famille.
Le Dogue du Tibet est l’un des plus grands chiens au monde pouvant peser jusqu’à 72 kg. Evidemment, il est peu adapté à la vie citadine.
6. Le Lhassa Apso
Cette race de chien chinois très ancienne est issue du croisement entre le Terrier et l’Epagneul tibétains. « Apso » signifie chèvre du Tibet en référence à sa fourrure qui ressemble à cet animal. Les monastères bouddhistes tibétains l’utilisaient comme sentinelle pour son ouï très fine. Son élevage commença en Grande-Bretagne où il fut importé au début du 20ème siècle. Il a été reconnu par le Kennel Club américain en 1950.
Le Lhassa Apso a gardé son tempérament de gardien et aboie à la moindre alerte. Méfiant avec les étrangers, il se montre sociable avec ses congénères. Très proche de ses maîtres dont il réclame une présence quasi-permanente, il est de nature enjouée. Il peut apparaître entêté et a donc besoin d’être éduqué calmement mais sûrement.
Ce petit chien à la fourrure éclatante a besoin d’un brossage régulier bien que ses longs poils ne soient pas difficiles à entretenir. Il se fait bien à la vie en appartement s’il dispose de plusieurs sorties par jours pour se dépenser.
7. Le Pékinois
Le Pékinois est un chien sacré en Chine. Ses racines remontent à la dynastie Tang (618-907 après J.-C). On retrouve même son effigie sur des bronzes datant de plus de 2000 ans. Longtemps exclusif à la cour impériale, il était vénéré et honoré. A la chute de Pékin en 1860, d’où s’enfuit l’empereur, des soldats britanniques s’emparèrent de spécimens rescapés pour les importer en Angleterre. La race fut reconnue en 1898.
Gracieux et expressif, le Pékinois est très lié à son maître. Il se révèle intelligent, alerte et bon gardien. Son éducation peut paraître difficile devant son caractère affirmé. Ce “chien de luxe” très populaire s’accommode bien à la vie en appartement.
8. L’Epagneul Tibétain
Ce remarquable épagneul serait à l’origine de tous les chiens tibétains. Il était utilisé par les lamas comme sentinelle dans les monastères bouddhistes pour prévenir de l’arrivée d’étrangers. L’Epagneul Tibétain est arrivé en Grande-Bretagne au 19ème siècle avec des missionnaires.
Son élevage débuta en 1920 mais faillit disparaître après la Seconde Guerre mondiale. Fort heureusement, il se poursuivit grâce à des passionnés. La race fut importée aux Etats-Unis en 1960 où le Kennel Club américain l’a reconnue en 1984.
L’Epagneul Tibétain est très proche de sa famille. Affectueux et avare de câlins, il est un bon compagnon de jeu pour les enfants. Sa forte personnalité demande une éducation précoce et ferme. Il apparait sociable avec d’autres animaux mais se montre distant avec les étrangers.
Ce petit chien chinois au regard très démonstratif est un bon gardien qui n’aboie qu’à bon escient.
9. Le Chien Chinois à Crête
Les racines du Chien Chinois à Crête sont incertaines mais remonteraient néanmoins au 12ème siecle. Certains experts évoquent une provenance d’Egypte, de Turquie ou encore d’Ethiopie. Il aurait été utilisé par des marins chinois pour chasser les rats sur les bateaux. La race s’est répandue en Europe au 19ème siècle et a été reconnue aux Etats-Unis en 1991.
On distingue deux types :
- le chien nu, quasiment dépourvu de poils (résultant d’une mutation génétique) sauf avec une crête de poils du stop jusqu’au cou, des poils sur la queue et un peu sur les pattes ;
- le chien chinois à crinière dit Powderpuff signifiant en anglais « houppette à poudre » au poil long et fin mais sans sous-poil.
C’est donc un chien qui craint le froid et les coups de soleil, surtout la variété sans poils.
Le Chien Chinois à Crête est fier, sensible et intelligent. Il déborde d’affection et adore être caressé. C’est un excellent chien de compagnie, gai et vif.
10. Le Terrier Tibétain
Cette magnifique race de chien chinois, peu connue en France, serait née du croisement de petits Bobtail et de Lhassa Apso. Elle avait pour missions la garde de troupeaux et la protection de la ville de Lhassa. Le Terrier Tibétain était considéré comme sacré durant des siècles où il partageait la vie de moines tibétains.
En 1922, des Tibétains offrirent un couple de chiens au Docteur Agnès Greig pour la remercier des soins qu’elle apportait à Kanpur, en Inde. Elle les ramena en Europe où elle débuta l’élevage avec une seconde lignée importée. Le standard a été publié en 1930 et la race reconnue par la FCI en 1957.
Le Terrier Tibétain raffole des câlins et apprécie passer le plus clair de son temps en compagnie de ses maîtres. Il est plutôt têtu et doit donc être éduqué correctement et avec douceur. Vif et gai, il aime beaucoup se dépenser. Il se montre distant à l’égard des étrangers mais est dénué de toute agressivité.
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