Au moment d’adopter un chien, on s’entend souvent dire ou conseiller qu’un petit chien serait l’idéal car nécessitant moins d’investissement sur le plan de l’éducation ou encore qu’il sera plus calme qu’un chien de moyenne ou grande taille, exigeant moins d’entretien. Et c’est encore plus vrai lorsqu’une personne âgée souhaite adopter un chien, ce conseil n’en sera que plus dispensé !
Mais malheureusement, mesurer le caractère d’un chien uniquement en fonction de sa taille conduit très souvent à des erreurs d’appréciation, des familles se retrouvant avec des petits chiens agités ou incontrôlables par défaut d’éducation et d’investissement auprès de leur compagnon. Voyons ensemble 5 idées reçues sur les chiens de petite taille, en espérant une prise de conscience afin de diminuer la surpopulation des refuges.
Les petits chiens sont plus calmes que leurs congénères de moyenne ou grande taille
C’est certainement l’une des idées reçues les plus rependues… Déjà, commençons par définir ce qu’est un chien calme. Chacun pourra avoir une définition personnelle en fonction de ses attentes mais nous pouvons relever les comportements suivants souvent attendus :
- Un chien qui aboie peu
- Un chien qui n’exige pas beaucoup d’exercice physique
- Un chien qui ne fait pas de dégâts dans le logement (grattages de mobilier, mordillements etc…)
- Et éventuellement certains rajouteront, “pas trop collant”, qui reste dans son coin et se pliera au bon vouloir de ses maîtres quand ceux-ci voudront lui accorder un temps de jeu ou de câlins.
Chaque chien a un caractère propre, et c’est encore plus vrai lorsque c’est un chien de race, cette dernière définissant les grands traits de caractère du chien. Ceci dit, au sein d’une même race, ou d’une même portée, les caractères peuvent être parfois diamétralement différents, un chiot très agité et fougueux, son frère ou sa soeur beaucoup plus calme et posé.
Le fait qu’un chien est ou sera turbulent ne se mesure pas en fonction de sa taille, le degré ou les chances qu’il soit plus agité n’augmentent pas s’il est de grande taille. C’est même inversement proportionnel pour certaines races comme le Jack Russel, très populaire, victime de son succès et largement abandonné, car c’est un chien qui exige de se dépenser physiquement, d’être stimulé au risque d’être très turbulent.
Le Chihuahua, qui pourtant est le chien le petit du monde, est un redoutable chien de garde, aboyeur et très dynamique. A l’inverse, le Cavalier King Charles est un chien calme et beaucoup plus facile à éduquer.
Cessons donc de dire ou « d’offrir » des petits chiens sans connaître leur caractère ou leur race, sous prétexte qu’il seraient plus calmes que leurs congénères de grande taille, au risque de perpétuer la surpopulation des refuges.
Les petits chiens n’ont pas besoin de se dépenser physiquement
Cette idée reçue est certainement l’une des plus répandues et de loin. Tous les chiens ont besoin de se dépenser un minimum physiquement et ce plusieurs fois par jour. Alors évidemment, comme nous l’avons vu plus haut, le Jack Russel, le Beagle ou encore le Cocker Anglais auront besoin de bien plus d’exercice physique que d’autres petits chiens.
Mais il faut bien garder à l’esprit que l’exercice physique pour les chiens est indispensable pour leur bonne santé, leur poids et leur bien-être psychologique. Beaucoup de petits chiens sont portés par leurs maîtres dans les bras, pourquoi pas, mais il ne faut pas en abuser et respecter ce besoin d’exercice physique. Trois promenades de 15 minutes par jour est un strict minimum.
Tous les petits chiens aboient excessivement
Là encore tout dépend de la race et de sa prédisposition à aboyer mais pas que… Certains petits chiens, tels des alarmes sur pattes, n’hésitent pas à aboyer pour prévenir leur maître d’un danger, de la venue d’un invité ou devant un autre chien croisé lors d’une promenade. C’est le cas du Chihuahua ou encore du Lhassa Apso. A l’inverse, d’autres races de chiens de petites taille aboient peu comme le Shiba Inu ou le Boston Terrier.
Mais l’aboiement excessif concerne tous les chiens et peut être le résultat d’une frustration, d’une peur, de la solitude ou encore d’un manque de socialisation. Un chien qui aboie trop est donc souvent la manifestation d’un problème d’ordre comportemental, d’une absence d’éducation, dont il faut se préoccuper avec interêt en utilisant des méthodes douces d’éducation ou en consultant un comportementaliste canin.
Je dois protéger mon petit chien contre ses congénères plus grands
Et on pourrait rajouter « en le portant dans mes bras ». C’est une erreur communément commise dès l’arrivée du chiot dans la famille et qui a des conséquences notables pour sa sociabilisation. En effet, et cela part d’un bon principe de vouloir protéger son chien de tout danger, de nombreux maîtres, lorsqu’ils promènent leur chien, le prennent dans les bras dès qu’ils croisent un chien plus grand.
Surprotéger son chien pour éviter tout conflit avec un autre congénère revient à le couper d’un besoin naturel essentiel qui est de rencontrer d’autres chiens, même plus grands et plus imposants, afin d’être parfaitement sociabilisé et d’écarter tout risque de phobies et d’anxiété futur. Inutile de foncer tête baissée, il suffit de demander à l’autre maître si son chien est sociable et si une « présentation » est envisageable. La probable agressivité d’un chien envers l’un de ses congénères ne se mesure pas à sa taille.
Un petit chien « coûte » moins cher
Si vous avez l’intention d’adopter un petit chien car il vous « coûtera » moins chère qu’un chien de moyenne ou de grande taille tout au long de sa vie, abandonnez cette idée. Abandonnez même l’idée d’adopter un chien tout court !
Tous les chiens nécessitent des dépenses matérielles (nourriture, accessoires, jouets etc), de services (cours d’éducation, faire garder son chien etc) et des frais de santé. Un petit chien ne tombe pas moins malade qu’un grand chien. De plus, les chiens de petite taille vivent plus longtemps. Alors certes, leur appétit est bien moindre que celui d’un chien plus grand mais il faudra en prendre soin pendant de plus longues années.
Les petits chiens les plus populaires comme le Yorkshire, le Bichon ou encore le Shih Tzu necessitent un entretien régulier et un passage obligatoire chez le toiletteur. Le coût de l’entretien dépendra de la nature des poils et de leur longueur, pas seulement de la taille du chien.
Conclusion
Vous l’aurez compris, cet article vise surtout à informer les futurs maîtres qui se baseraient sur certaines de ces idées reçues pour adopter leur futur compagnon, souvent pour faire plaisir aux enfants ou à une personne âgée en pensant adopter à coup sûr un petit chien calme, nécessitant peu d’investissement et qui ne couterait pas cher. Qu’il soit grand ou petit, un chien a besoin de trouver un équilibre et un confort dans la famille, dans la société et avec ses congénères. Cela passe par l’éducation, l’investissement et la disponibilité de ses maîtres.
Crédit photo : © Flickr – Marius Svoboda
Un chien petit ou grand est un être sensible, pas un objet sans âme. Pensez-y avant d’adopter.
je suis entièrement d’accord avec vous,il faut penser avant d’adopter !!!!! car un chien c’est pour la vie,enfin pour la sienne et il faut assumer.Combien de loulous sont abandonnés car devenus trop grands ah un chiot est tout beau,tout mignon mais il grandit et la plupart des maitres ne se renseignent jamais assez.Il y a aussi les seniors qui sont abandonnés au refuge car ils deviennent vieux,il faudra les soigner !!!!!cela me révolte.Je me demande quand certains individus comprendront qu’un animal n’est pas un jouet que l’on jette !!!!!
J’ai eu chiot un Shiba Inu, mort à 15 ans. Une vraie joie, un bonheur, un chien de ville et d’appartement puisqu’il n’aboie pas. Seule difficulté, en ville ou en promenade, petit ou pas il agresse les autres …